Le bureau post-Covid 19 n’est pas seulement décarboné !

Par Publié le : 27 juillet 2022Catégories : Lettre M2

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Après l’explosion du travail « en distanciel », les entreprises en découvrent les méfaits comme la disparition de l’esprit de groupe affectant notamment la créativité. Ainsi, le télétravail est remis en cause, bon nombre d’entreprises souhaitant revenir au présentiel. Toutefois, la Covid 19 a provoqué des mutations irréversibles et un retour en arrière est d’autant plus improbable que « les Talents » ne veulent pas revenir sur les convenances et la productivité personnelles qu’offre le télétravail, même s’ils seront aussi en mal-être dans des bureaux vides et ressentiront solitude, absence de convivialité et de synergie de groupe si trop de télétravail désorganise les équipes de l’ère post-confinement. Les DRH ont donc fort à faire pour trouver le bon équilibre présentiel/distanciel. Ce dosage aux multiples composantes passe notamment par une forte attractivité du lieu de travail au travers d’une offre variée de lieux de vie et de services : généralisation du flex-office en privatif, en collaboratif, connectivité, espaces de détente et de sport, ambiance et décoration soignées, crèche, conciergerie, livraison de courses, proximité des moyens de transport et des quartiers animés… 

Plus encore, l’immeuble de bureau doit présenter une qualité architecturale et constructive et être adapté au dérèglement climatique. Les maîtres d’ouvrages devront agir pour atteindre la neutralité carbone et contribuer à la transition environnementale et sociétale intégrant la préservation de la biodiversité, passant de plus en plus par la nouvelle fonction, intégrée ou externalisée, « d’écologue ». 

L’immobilier tertiaire devra se doter de nouveaux talents, mais aussi valoriser et muscler les fonctions existantes : asset-managers maîtrisant les capex, monteurs d’opérations plus techniques et négociateurs, investment-managers « Value-Added », architectes et BET/ AMO accompagnés d’experts climatologues et énergies. Banques et fonds de dettes constitueront des équipes d’une forte expertise technique. Property et facility managers seront en première ligne pour appliquer les nouveaux standards en matière d’exploitation. Les aménageurs de bureaux et conseils répondront aux besoins des utilisateurs et ces derniers, eux-mêmes, se doteront de directions immobilières plus fortes et expertes. Cela ne pourra se faire sans l’intervention des acteurs du numérique qui étofferont leurs équipes en conséquence. Ces transformations seront, sans doute, plus aisément réalisables dans un contexte économique et géopolitique « normalisé » ! 

Caroline Schütz-Ferreira et Laurent Derote

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