L’Immobilier de L’enseignement supérieur…
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Cette classe d’actif est composée de plusieurs branches : les écoles supérieures du public et du milieu associatif d’un côté (avec moins de moyens elles revalorisent un parc parfois ancien), et, de l’autre, l’enseignement supérieur privé (les écoles de management supérieures du tertiaire, nouvelles technos…).
Ces acteurs du ‘supérieur privé’ (parfois multidisciplinaires) font le marché, ils disposent de capacités financières propres (frais de scolarité) ou du support de fonds de private equity. La crise sanitaire a stimulé la recherche / prise à bail de nouveaux locaux (PMS de 1500/3000m²), voulus performants et attractifs, situés en centre-ville pour séduire les « clients », élèves et parents.
Ce marché est animé par des pure players, de grands bailleurs mais aussi des investisseurs ‘pointus’ disposant d’équipes, profils investment / asset / finance, voire développement. Les sociétés de conseil guident les écoles sur toute ou partie du cycle du sourcing (6/18 mois de recherche), au montage et aux négociations (bail) en passant par la conception des espaces. Des architectes reconnus traduisent les enjeux des écoles en termes de programme, d’exploitation et de normes ERP. Des Amo (PM technique) sont souvent présents en fil rouge.
Côté utilisateur, les directions immobilières sont souvent légères (un responsable immobilier ou profil polyvalent sous le corporate). En effet un groupe d’écoles gère 50 sites avec 2 ETP, des profils polyvalents couvrant gestion / baux / travaux… Pour les projets de campus ou d’ensembles multisites, des project managers sont intégrés, appuyés d’un AMO.
Les écoles supérieures du public bénéficient du support de conseils, EPL/SEM ou opérateurs spécialisés (Epaurif) et disposent d’équipes compétentes (droit, urba, profils techniques pour les travaux) pour porter les opérations (programme / montage immobilier et technique / juridique / financier). Les grandes universités / écoles disposent d’équipes MOA internalisées à proportion de leur patrimoine.
Pour conclure, il s’agit d’une classe d’actifs qui n’est plus marginale (1 million de m² exploités), animée par une petite communauté de professionnels compétents et sachants. Les preneurs sont fiables et s’inscrivent dans la durée. Les projets pouvant s’inscrire dans des opérations mixtes ou se fondre dans du bureau… Un marché limité mais identifié, une classe d’actifs faisant partie intégrante de la palette des couleurs de l’immobilier…
Christophe Blas