Fund-manager ou gestionnaire de fonds ?

Par Publié le : 10 mai 2021Catégories : Lettre M2Tags:

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L’investissement immobilier s’envole depuis 2017 et, avec lui, les SGP (Sociétés de Gestion de Portefeuille) et FIA (Fonds Immobiliers Alternatifs) issus de la créativité des institutionnels mais aussi de celle d’opérateurs, foncières de développement et promoteurs. Ces derniers se financent pour développer leurs programmes sur les thèmes du moment : logements intermédiaires, logements anciens marché libre, transformation de bureaux en logements, résidences gérées et santé, parcs d’activité et logistiques, fonds opportunistes, « value-add », ISR ou RSE, dans une grande diversité de véhicules : Scpi, Sci, Opci grand public, clubs-deals, Oppci, Fpci-Fonds Professionnel de Capital Investissement pour le private equity immobilier, Sicav Viager, FPS (Fonds Professionnels Spécialisés).

La création et le développement de ces SGP génèrent une recherche effrénée de fund-managers.

Dans la fonction complète, de l’amont à l’aval, le fund-manager effectue l’ingénierie et la structuration des FIA, la conception produit, participe activement au « fund-rising », met en place les financements et le suivi des engagements, assure la gestion des fonds dont les interactions régulières avec l’AMF, les dépositaires et tous les prestataires. Il optimise les performances, en rend compte auprès des investisseurs, gère la dette, pilote l’équilibre actif-passif et est le garant de la stratégie des FIA. Il est acteur du comité d’investissement et assure une parfaite coordination avec l’investissement et l’asset-management des actifs correspondants.

Mais l’ensemble de ces fonctions n’est généralement pas dévolu au fund-manager seul, et leur organisation est liée à l’encadrement de la SGP, ses interactions avec le groupe partenaire, sa culture, sa catégorie, sa dimension. Ainsi, dans telle SGP, la dominante du fund-manager sera celle de l’amont, de la conception et du montage, de la stratégie, de la recherche d’investisseurs, du « fund-rising ». Dans une autre, il s’agira d’une prédominance gestion. Dans de grandes sociétés « retail », prédomineront le marketing et l’ingénierie-produit-fonds complexes et/ou paneuropéens, le reporting, la conception et le suivi de KPI de performances, les relations avec les réseaux de CGP…

Le risque de quiproquo dans le lancement d’un recrutement est donc élevé si on n’y prend garde. Derrière le terme de fund-manager au sein d’une SGP, peuvent prédominer des sensibilités bien différentes. Il est donc indispensable de bien cerner l’organisation de la SGP, ses besoins et les profils qui en résultent, surtout lors d’une création de poste. Si cette précaution n’est pas prise, cela se traduira au mieux, par beaucoup de perte de temps, au pire par une erreur de recrutement.

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